Faire se rencontrer la science et le grand public, c’est l’objectif de la mise en place du nouveau projet « Génération Océan » proposé par La Cité de la Mer (Cherbourg) visant à provoquer une entrevue entre élèves et scientifiques. Une manière de sensibiliser les plus jeunes aux enjeux environnementaux. Nous avons échangé avec Michel Rouger, directeur de la Cité de la Mer.
Bonjour Michel. La rencontre entre l’homme et le milieu marin et les enjeux liés à celle-ci : est-ce que l’on peut résumer ainsi le projet de la Cité de la mer à Cherbourg ?
Le vivant, les hommes, les machines : voilà le triptyque qui résume bien La Cité de la Mer ! Depuis son ouverture en 2002 au sein de la gare maritime transatlantique de Cherbourg, l’équipement valorise l’Océan sous toutes ses formes : à travers la visite du Redoutable, premier sous-marin nucléaire français, à travers le parcours de l’Océan du futur qui mixe aquariums et dispositifs numériques, à travers le parcours immersif sur le Titanic ou encore à travers les engins d’exploration des abysses qui jalonnent la gare maritime.
C’est dans ce cadre que la Cité de l’Océan a mis en place un projet « Génération Océan » (en partenariat avec le Groupe Ouest France) visant à provoquer une entrevue entre élèves et scientifiques. Comment en êtes-vous arrivé à créer ces sessions ?
L’opération Génération Océan a pour objectif de faire rencontrer la science et le grand public. Plus précisément, les jeunes générations qu’il faut sensibiliser eux enjeux de préservation des océans. C’est pourquoi le public scolaire est particulièrement ciblé. Notre volonté est de montrer que la science est en train de se faire et qu’elle nous permet de comprendre les évolutions en cours et à venir de notre planète. Les interventions des scientifiques sont concrètes, ils viennent expliquer leurs tâches quotidiennes et nous espérons que la découverte de ces métiers puisse aussi susciter de futures vocations. Bien évidemment, le message environnemental est important puisque ces jeunes seront les adultes de demain, confrontés aux réalités du réchauffement climatique. Pour La Cité de la Mer, c’est répondre à une mission de service public.
Le projet est encore neuf. Quel bilan en tirez-vous pour le moment ?
Le bilan est positif de la part des enseignants qui amènent leur classe, de la part des élèves et de la part des scientifiques qui interviennent. Il faudra envisager dans l’avenir des modes de transmission différents selon les niveaux scolaires. Par exemple, nous allons avoir sur la prochaine édition des maternelles qui seront pris en charge dans le cadre d’ateliers plutôt qu’à travers une table ronde comme on le fait habituellement. Du côté des équipes de la Cité de la Mer, c’est une grosse organisation car nous accueillons à chaque session autour de 3 000 scolaires, mais nous commençons à être rôdés ! L’objectif est d’affirmer ce rendez-vous comme un des marqueurs du site dans l’avenir.
Les élèves qui participent sont-ils impliqués dans le projet ? Le choix des thèmes ? Si non, est ce que c’est quelque chose que vous pourriez imaginer ?
Comme tout projet, il faudra le faire évoluer dans le temps. Associer des élèves au choix des thèmes ou à la présentation des tables rondes me paraît être une évolution naturelle pour qu’ils soient acteurs et non pas simples spectateurs de Génération Océan. C’est un rendez-vous qu’ils doivent pouvoir s’approprier pleinement.
Photographies par Aymeric Picot
