Geoffrey Dorne est designer indépendant, fondateur de Design and Human, agence de design éthique, sociale et radicale. Il se confie sur son métier et évoque l’opération « Responsive Museum week ». Une opération lancée pour inciter les musées à se mettre à l’heure de la mobilité.
communicant.info : Bonjour Geoffrey, pouvez-vous nous présenter votre métier et votre parcours ?
Geoffrey Dorne : Je m’appelle Geoffrey Dorne, je suis designer et fondateur de Design & Human. Je suis diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD), école dans laquelle j’ai reçu une formation de design graphique, visuel et numérique. Je travaille depuis 10 ans maintenant sur des projets très diverses pour la Croix Rouge, la fondation Mozilla, Water Right Makers, la fondation Wikimedia, le Commissariat à l’Énergie Atomique, EDF, Samsung, Orange, l’INRIA, des projets culturels pour Libération, la CNIL, diverses laboratoires de recherche, la Fonderie (l’agence numérique d’Île-de-France), ou encore les éditions Diateino, j’attache un intérêt particulier à l’empathie, l’humain et ses valeurs.
GD : Une journée de designer, je ne sais pas vraiment, mais mes journées à moi sont diverses et aucune ne se ressemblent. Je travaille de façon continue sur différents projets, qu’ils soient des projets en relation avec des entreprises, des startups, des laboratoires de recherche mais aussi des projets entrepreneuriaux que je développe grâce à mon atelier Design & Human. Je travaille généralement depuis mon atelier sur Paris et m’occupe des rendez-vous, de la création, des interfaces, des prototypes, des impressions, des expérimentations numériques ou papier en fonction de mon emploi du temps. À côté de cela je dirige la pédagogie du design d’une école parisienne et j’écris au quotidien sur mon blog (Graphism.fr).
GD : La vision cosmétique du design est passéiste, la vision du design comme au service d’une commande est en train de disparaître. Aujourd’hui, le design porte et apporte la synthèse créative d’un monde qui change. Et qui change vite. Les institutions culturelles intègrent parfois des processus de design dans leurs projets afin de créer en pensant pour QUI mais également POURQUOI ? La réflexion ainsi posée structure les institutions culturelles différemment et permet aussi de considérer ces réflexions comme actionnables concrètement au travers de formes tangibles, numériques, visuelles tout comme des formes stratégiques.
GD : Heureusement oui ! Certains musées sont enfin passés à une conception adaptée (parfois même pensée!) pour mobile, à l’exception hélas du Centre Pompidou.
C.I : vous n’échapperez pas aux traditionnelles questions indiscrètes. Les voici :