Marque et Culture… Deux concepts que l’on ne peut associer ? Au contraire, la marque est à la fois un outil de pilotage, de cohérence… Mais aussi une outil au service de l’histoire qu’un projet culturel peut initier puis développer avec ses publics. Pour en savoir plus, nous avons posé 3 questions Emmanuel Delbouis*, consultant en stratégie de marque et en propriété intellectuelle au Ministère de la Culture.
Communicant.info : Quand on évoque le concept de marque, d’aucuns imaginent volontiers un logo ou un slogan. La marque recouvre pourtant une dimension plus vaste ?
Emmanuel Delbouis : La marque agit comme un repère pour le consommateur en s’appuyant sur des caractéristiques tangibles objectives (nom, logo, slogan, etc.) mais également des caractéristiques intangibles plus subjectives (image, histoire, identité, personnalité, etc.).
C.I : Que manquerait-il à un acteur culturel qui n’aurait pas mis en place une stratégie de marque culturelle ?
ED : Il lui manquerait, tout d’abord, un outil pour fédérer en interne l’ensemble des personnels autour d’un certain nombre de valeurs, celles portées par la marque de l’acteur culturel. Ensuite, l’acteur culturel qui ne développe pas de stratégie de marque se prive d’un formidable outil de développement et de diversification de ses ressources financières.
C.I : Peut-on parler de la marque comme d’un outil de pilotage, qui permettrait de développer un projet culturel sans trahir sa raison d’être ?
ED : Je dirais plutôt que la programmation est un élément constitutif essentiel de l’identité de marque d’une institution culturelle. Cette programmation s’articule généralement de manière cohérente avec les principales valeurs de la marque de l’institution. Dans l’hypothèse, par exemple, de l’introduction de l’art contemporain dans un site d’art ancien, elle peut même permettre un renouvellement des valeurs de la marque.
*Emmanuel Delbouis animera l’après-midi consacré à la marque culture, le 29 septembre de 14h à 18h30
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